Lorsque j'étais un pré-adolescent, c'était l'époque des Candy et autres Goldorak à la télé. Mais s'il y avait une série animée qui me plaisait plus que tout, c'étaient bien Les Mystérieuses Cités d'Or. Je me souviens d'aventures épique à l'époque des Conquistadores, d'enfants au courage exceptionnel, d'un scénario très fouillé… et de ce qui en faisait la valeur ajoutée, les reportages à la fin de chaque épisode. Au début de cette année se présente l'opportunité d'acquérir en DVD l'intégrale de la série. Je saute sur l'occasion et me prépare à la visionner. Au total, ce sont 39 épisodes de magie, près de 18 heures de programme précieux. Voici mon analyse, 15 ans plus tard... Au niveau de l'histoire, un postulat plutôt intéressant : Esteban, un jeune garçon qui semble lié d'une façon étrange au soleil, vit chez des Jésuites à Barcelone au XVIème siècle. Il rencontre Mendoza, un navigateur qui l'avait sauvé d'un naufrage douze ans auparavant. Celui-ci, convaincu qu'il lui permettra de trouver les mythiques Cités d'Or, le convainc de partir avec lui et deux marins vers l'Amérique. Au cours de la traversée, Esteban rencontre Zia, une petite fille Maya que le Gouverneur Pizarro avait fait venir en Espagne avant de la rappeler sur le nouveau continent. Elle porte un pendentif représentant le soleil, tout comme Esteban. Le bateau sur lequel ils voyagent est commandé par Gomez, un commandant cupide, secondé par Gaspard, un soudard un peu étroit du cerveau. Leur périple leur fait traverser le Cap Horn (grâce à Mendoza), mais le navire fait naufrage dans le Pacifique, au large des Galapagos. Sur un petite île, les enfants font la connaissance de Tao, un autre ado seul descendant de l'Empire de Mû, qui possédait une puissance et un savoir considérables. Dans une presqu'île, ils découvrent un grand bateau mu par l'énergie solaire, puis après le naufrage de celui-ci, le grand Condor, un avion en or massif en forme d'oiseau de proie. Grâce à ces transports providentiels, nos six amis vont traverser toute l'Amérique latine, jusqu'aux portes des cités d'Or. Sur leur chemin se dressent de nombreux obstacles : les soldats espagnols, Marintxe et le Docteur, deux étranges personnages, et pour finir les Olmèques. Nous allons voir les principaux personnages et la façon dont ils interagissent, puis conclure sur la portée de la série elle-même.
Esteban, tout d'abord. Il s'agit du personnage principal de la série, tout tourne autour de lui. Il est le fils du Soleil, la source de vie pour les Olmèques, la clé des Cités d'Or pour Mendoza et quelques autres. C'est un garçon de 12 ans, intrépide et dont l'origine reste mystérieuse.
Mendoza l'a sauvé de la noyade au cours du naufrage du bateau sur lequel se trouvait son père. Alléché par l'odeur de l'aventure, mais aussi par le désir plus profond de retrouver son père, le garçon suivra Mendoza dans sa quête cupide. Son courage n'a pas de limites, et il a tendance à faire confiance à ceux qui l'entourent Tao est un gamin inventif, qui après la mort de son père n'a eu de cesse d'exercer son inventivité (en construisant des maisons dans un adore !), curieux de tout, qui réfléchit beaucoup. Par ses raisonnements et à l'aide d'une encyclopédie héritée de Mû, il est le pendant d'Esteban, qu'il tempère le plus souvent possible. C'est lui qui pilotera le grand bateau à l'énergie solaire, lui encore qui comprendra nombre de choses pour avancer vers les Cité d'Or. Il est inséparable de son petit perroquet Pitchu, qui servira d'élément déclencheur pour faire avancer la série, par ses cris d'alerte et son statut d'éclaireur. Zia est une jeune fille délicate, fille d'un prince maya qu'elle cherche elle aussi. Dès leur rencontre, elle s'entiche d'Esteban, au point d'oublier assez souvent qu'il y a d'autres personnes avec eux. Pizarro l'emmène avec lui car elle est la seule personne à pouvoir déchiffrer le kipu (un ensemble de cordelettes dont se servaient les Incas comme support d'écriture) d'or qui mène aux cités d'Or. Elle lui échappera pour suivre Esteban et chercher son père. Mendoza a participé à la première expédition de Pizarro en Amérique latine pour soumettre par la force les populations indigènes. C'est à cette époque qu'il entend parler de villes entièrement construites en or. Il sauve un bébé, Esteban, de la noyade, puis le place chez les Jésuites à Barœlone. Il revient douze ans plus tard, persuadé que le petit Esteban, qui parle au soleil, a un lien direct avec ces Cités. Mendoza est cupide, intelligent, courageux et très fort. Dans un premier temps, il se sert des enfants pour trouver l'Eldorado, mais finira par s'y attacher. Il est accompagné et secondé par deux marins, Pedro et Sancho aux physiques à la «Laurel & Hardy». Ceux-ci sont caractérisés par quelques traits simples: la cupidité, la fainéantise et le ronchonnement. Il leur arrive aussi de faire quelques gaffes... Cupides, Gomez et Gaspard le sont, comme tous les Espagnols. Increvables, ils semblent périr dix fois au cours des 39 épisodes, pour mieux ressurgir à l'improviste (et à point nommé pour relancer l'intrigue). Au cours de leurs pérégrinations, Esteban et ses amis se heurtent aux Olmèques, un peuple en cours de disparition, à la recherche de la jeunesse éternelle, liée d'étrange façon aux Cités d'Or...
Le trait qui frappe, d'une manière globale, par rapport à la série, c'est la constance avec laquelle on nous rappelle que les Espagnols ont anéanti des civilisations entières et des centaines de milliers de vies, profité de la naïveté des indigènes. Al' époque où la série a été diffusée en France, cette version des faits n'était pas vraiment ancrée dans les esprits. La série est servie par une animation très réussie, assez peu hachée, ce qui était une performance pour l'époque (1982, tout de même !). La musique de fond sert bien l'intrigue et les péripéties. Les synthétiseurs ne sont pas mal utilisés, pour une fois. Un bémol, toutefois, le fait que tous les personnages parlent la même langue' et se comprennent sans problème; même dans une série pour la jeunesse... surtout qu'elle est censée représenter le choc des civilisations... Les personnages ne sont jamais blessés, malgré tous les périls qu'ils traversent, ils ne mangent jamais…


Pour en savoir plus : Un très bon site

archives chroniques | archives in memoriam | archives interviews | archives articles




CD-ROM | Bibliocatho | Suspense à l'EBD | SF | La BD de SF | Films
Qui suis-je ? | Section Tolkien | Liens | Bande Dessinée | Science-fiction | Sport | Accueil | Sport | Contact